Hommages à

Georges et Françoise RAYNAL

"Poûnet   et  Mounette"

21 juin 2002       /      27 mars 2008

Poûnet,

Nous voulons témoigner de ce que tu as été pour nous, ce que tu as fait pour nous, ce père exceptionnel que tu as été et l‘énorme vide que représente ton départ.

Avec maman, vous avez su nous donner une enfance merveilleuse.

Les enfants, tu les as toujours aimés, peut-être parce que toi, ton enfance n’avait pas été facile.

Adopté très tôt, tu n’as jamais connu ta mère et très peu ton père. Elevé par les jésuites tu as obtenu ton baccalauréat pour ensuite t’engager pour l’Indochine où tu t’es fait remarqué … puisqu’en 1951, tu as reçu la croix de guerre.

De cette décoration, tu ne nous en avais jamais parlé. On ne l’a découverte qu’à noël, en 2007 !

C’est en 1953 que tu découvres cette magnifique Vallée Verte et tu achètes le Chalet Prébois en 1958. Comme tu le disais toi-même, tu étais « le parisien », et cela n’a pas toujours été facile. Mais peu importe, cette Vallée et ses habitants, tu as appris à les aimer, peut-être plus que si tu y étais né.

Tu t’es alors engagé sans compter pour la vallée et pour Saxel et nous en avons été témoins …

C’était un soir d’hiver de 1980. Tu partais pour une réunion du conseil municipal de Saxel qui devait élire le nouveau maire et Maman, qui connaissait ton engagement pour Saxel, t’avait dit : « je te préviens, si tu deviens maire, je divorce ».

Tu n’es pas devenu maire, et Maman n’a pas demandé le divorce.

Quelques années plus tard, lors d’une autre réunion du conseil municipal de Saxel, de nouveau pour élire le maire, Maman n’avait rien dit, et tu étais devenu maire … et Maman n’avait pas demandé le divorce non plus.

Cet engagement pour cette région n’avait presque pas de limite et encore tout récemment tu gardais un œil plus que vigilant sur les agissements de tes successeurs, à la mairie de Saxel comme au SIVOM.

Tu n’as pas été qu’un père exceptionnel, tu as probablement été un très bon maire aussi.

Aujourd’hui tu es parti rejoindre Maman. Notre maman, tu l’aimais tellement et tu n’avais jamais pu surmonter sa disparition. Espérons que là où vous êtes maintenant, vous êtes heureux de nouveau ensemble.

Dans quelques semaines, nous t’emmènerons là où nous avons emmené Maman.
Il ne fait aucun doute, comme l’a dit tonton Jean-Claude, qu’elle aura sûrement quelques concombres de mer apprivoisés à te présenter.

Bon voyage Poûnet.

10/08/2008